Le fantôme

Alors que la nuit se profilait Les murmures me le promettaient Et dans le froid du petit matin Le souvenir d’un baratin Avide d’une caresse qui fulgure C’est pourtant la dureté d’un mur Que le fantôme peut franchir Et le passionné heurter et fléchir Et inlassablement...

Le Fou

Tandis que railleries et gouailles Fusent ici et là, de partout et nulle part Pauvre fou, offrant, nu, son poitrail A ces pauvres affamés de chacals Voyez ces charognards qui se chamaillent Rivalisant haut et fort de cruauté et perversité Mais le fou glisse ici et là...

La poupée

Quand l’herbe noircie et humide Révèle l’odeur des corps putrescibles Alors le bruit assourdissant des avions S’éloignent allégés de leurs cargaisons Le champ où il y a peu elle jouait Se reconnaît par le sang qui jaillissait Celui de ses camarades orphelins Qui n’ont...

La coiffeuses aux mains étoilées

Assise sur un banc isolé Face au bleu d’un lac limpide La fille au cœur souvent lacéré Le sourire ancré mais timide Dans ses yeux avides La générosité parsemant ses traits L’amour se lut sans rides Son cœur dictant les bienfaits Sa sincérité te foudroyant sans pitié...

La curieuse empreinte de l’ours solitaire

Quand brouillard et froid descendent sur les champs Et familles réunies pour le souper réconfortant L’ours solitaire, dans la nuit, s’en va doucement Laissant derrière lui railleries et tourments Au détour d’un coin sombre la lune éclairant Sa...