Tandis que railleries et gouailles
Fusent ici et là, de partout et nulle part
Pauvre fou, offrant, nu, son poitrail
A ces pauvres affamés de chacals
Voyez ces charognards qui se chamaillent
Rivalisant haut et fort de cruauté et perversité
Mais le fou glisse ici et là sous leur mitraille
Et se rit doucement de leur lâcheté
Ecoutez ses réponses naïves
Pauvre fou clairvoyant
Aux piques acerbes et nocives
Mais de leurs faiblesses criardes se moquant
Son bonheur dans la simplicité
Pauvre fou pointé du doigt
Face au miroir, leur duplicité
L’imbécillité les faisant rois
Mais du haut de sa solitude
Le fou solitaire les observant
Remerciant Dieu de sa sollicitude
Et l’humilité, de tant de médiocrité le préservant
– Marco Bucci –