Par-delà ces innombrables vallées
Où se dissimulent chacun de tes sourires
Qui m’ont fait, comme foudroyé, succomber
Au-delà de ces montagnes enneigées
Où sont ensevelis chacun de tes soupirs
Qui m’ont fait, comme un forcené, transpirer
Par-delà ces nombreuses prairies
Où fleurissaient les plus folles de tes envies
Qui m’ont maintes fois émerveillé ou…énervé
En amont de ces rivières aux eaux cristallines
Qui reflétaient chacun de tes frissons, tes désirs
Et m’ont vu, courir, comme un dératé
Par-delà ces interminables forêts sombres
Où retentissent encore, tes sanglots, en nombre
Qui voient l’ours, le loup et moi, attristés
Retardant la violence de la foudre si menaçante
Tes incontrôlables colères, si saisissantes
Qui m’ont vu, dois-je te le dire, me culpabiliser
Au travers du rythme de ces notes de musique
Aussi nombreuses que tes rêves de bonheur, lyriques
Qui m’ont si souvent fait fantasmer, excité ou épuisé
Aussi diffuse que la lumière printanière, ta clairvoyance
Qui guidera à jamais mes pas dans cette forêt dense
Comme de petits cailloux, ici et là, parsemés
Pour chaque nuit froide qui sera passée sans toi
Pour chaque souvenir gravé en moi
Au nombre de tous tes mystères non percés
Au nombre des fous rires qui nous ont rapprochés
Ou de tous ces projets non réalisés, avec regret
C’est sûr, c’est certain, tu ne vieilliras jamais.

– Marco Bucci –