Englouti dans l’ombre du cloître franciscain
Assis sur un banc dans un parc andin
Absorbé par mes pensées, je me souviens
Ce que je vis, l’apprécie sans fin

De chaque merveille qui me ravit
De cette nature qui m’éblouit
De ta tendresse qui me saisit
C’est la simplicité qui me séduit

Chaque pas que j’ai fait, maladroitement
Par ton souffle, me rectifiant subtilement
Chaque fois que j’ai trébuché, ton nom murmuré
Percevant ta voix, me suis relevé et continué

Chaque jour que le soleil m’a réchauffé
Aux couleurs du soir, á m’émouvoir, invité
Ressentant ces émotions à tes côtés
C’est heureux que je me suis couché

A chaque fois que j’ai pleuré
De la souffrance de ce monde, révolté
C’est par la force de ma pensée
Persuadé, pour toi, de pouvoir le changer

Chaque fois que quelqu’un, j’ai pu aider
N’attendant ni gloire ni fierté
Mon âme et mon coeur réconfortés
En ta présence, renforcé, assuré ne pas me tromper

Chaque souffrance que j’ai écoutée
Abandonnant mes craintes pour réconforter
C’est un peu de moi que j’ai oublié
Conscient de tout ce qui m’a été donné

Et lorsque mes faiblesses ont gagné
Le terrain que je leur avais prohibé
C’est errant dans les rues froides et désertées
Que j’ai souffert d’avoir reculé

Et si un jour je doutais de moi
Je me souviendrai que tu es tout cela
Que tu es toujours là, plus que ça
Que tu vis en moi.

– Marco Bucci –