Je le traversais seul et libre
Ce désert envoûtant
Où vous auriez pu saisir
Des murmures d’anges environnants

Transporté par d’étranges sensations
En ignorant la consistance
Au rythme de sons, de frissons
Les vivant, si intenses

Parfois sous le poids accaparant
De pensées lointaines
Marchant pourtant confiant
Vers une lueur certaine

Mais silencieuse elle m’accompagnait
Dans ces contrées délicieuses
Celle dont sans cesse je rêvais
Invisible, mais si merveilleuse

Lorsque ma vue, se troublant
Aux visions douloureuses
Sous sa main invisible me caressant
Naissaient des pensées malicieuses

Dans le flou je l’apercevais
Dans un seul élan mes mains
Son corps gracieux que je devinais
S’évanouissait, happant le vide en vain

Et pourtant elle me souriait
Et longuement nous parlions
Dans la lumière, des yeux, je la suivais
Et sans trêve nous nous regardions

De chaque mot qu’elle prononçait
Du puits de la bienveillance
De chaque geste qu’elle manifestait
Comme une récompense

De chaque mouvement qui l’animait
C’est bercé par l’insouciance
Et par sa sensualité qui l’habitait
Que je perdis connaissance

Comme surpris, émerveillé
Par sa féminité qui m’enveloppait
Je me suis réveillé
Et devant moi, immobile, tu étais

De ton charme qui me saisissait
Pour tes vertus si nombreuses
De ta tendresse qui se dégageait
Pour ta sincérité si délicieuse

Pour ta beauté si majestueuse
De ta douceur que je dégustais
Pour toi, mon envoûteuse
C’était comme quand je rêvais

Pour t’espérer toujours heureuse
Dans mes bras t’enlacer tendrement
Pour te voir toujours rieuse
Contre moi, te serrer fortement

Dans une vie à deux, bienheureuse
A l’oreille, te souffler doucement
Je t’écris ces rimes amoureuses
Comme un rêve que tu vivras longtemps

– Marco Bucci –