Vous épiant, vous jalousant, vous méprisant
Gâté, pourri, les poches pleines ou repu
Le voilà, le fainéant, de morale dépourvu
La main tendue, la paresse en paravent
Aux caresses de l’aube, sa pauvreté organisant
Son visage larmoyant quand il nous a vus
Appelant à la générosité, lui le pauvre en vertus
Mais si riche en (con)plaintes nous (as)sommant
Ô douce vie de lamentations et convoitises
Chantée sur un air de couardise
Dont le refrain nous revient quotidiennement
Si proche de nous, il est (re)connu dans sa bêtise
Et c’est dans toute sa médiocrité qu’il symbolise
Le sonnet du mendiant larmoyant.
– Marco Bucci –