Le voici faisant irruption
Comme un clown pour enfants
Le Mâle Ôtru rouge poivron
Cuit dans son jus condescendant

Déployant ses bras poilus
Dans cette armoire mastoc
C’est la misère répandue
L’estime en rupture de stock

Bon Dieu voilà le dindon
Vite, recevons-le dignement
Nous oubliant la journée tout au long
S’en allant fièrement

Il n’a de cesse de croire
Entre rugissements et menaces
Que nos yeux rivés sur sa poire
Ne perçoivent son orgueil tenace

L’avez-vous encore remarqué ?
Cette ombre saugrenue
L’avez-vous vraiment écouté ?
Qui donc, le Mâle Ôtru ?

Et pourtant vous l’avez croisé
Ici et là, se cachant parfois
Et sûrement vous l’avez flairé
Parmi nos proches ; même adroit

Pauvre géant affamé
.Nous voilà compatissant lui jetant
Comme à des singes bigarrés
Des cacahuètes de compliments

Courage et annonçons-lui
A qui donc ? Au Mâle Ôtru ?
Qu’au plus profond de nos esprits
Il demeure un Trou-du-Cul

– Marco Bucci –