Ò toi, fait de lumière et de beauté
Que j’aperçois de jour comme de nuit
Tu n’as de cesse de m’observer
Et me fuis quand le doute me saisit
Tes yeux bleus me transpercent sans douleur
Et alors que je te questionne incessamment
C’est avec un de tes airs rieurs
Que tu réponds à mes tracassements
Certes, tu m’as connu extravagant
Mais sache que si nous rions, aussi nous souffrons
Accompagne-moi dans mes terrains d’affrontements
Et vois ! Nous faisons ce que nous pouvons
Tout semble si facile d’où tu viens
Et te voir lire mes pensées sans sourciller
Me rappelle que nous ne sommes presque rien
A l’échelle de ce monde proche de vaciller
Parfois je perçois sur tes lèvres adoucies
Le rappel des douleurs que j’ai infligées
Si seulement d’un battement d’ailes, ou d’une facétie
Tu m’avais distrait dans mes égarements regrettés
Tu sais, ce n’est pas facile de te comprendre
Et encore moins de te suivre
Mais j’apprendrai, je vais te surprendre
Car je sais la chance que j’ai de vivre
J’aime observer ta grâce, admirer ta légèreté
Quand tu virevoltes dans ce ciel azur
Dominant, insouciant, ce monde survolté
Où le lumineux côtoie l’obscur
Mais parfois, tu me laisses désemparé
Oui toi, où étais-tu hier ?
Ton absence m’a cruellement manqué
Quand j’essuyais leurs flèches meurtrières
Te voir te marrer quand mes émotions m’échappent
M’agace au plus haut point
Mais lorsque les douleurs me frappent
Je te sens m’envelopper, enfin
Bon sang, tu as encore disparu
Moi qui avais tant à te causer
Mais tu reviendras, j’en suis sûr
Le temps pour moi de me questionner
– Marco Bucci –