Le chemin parcouru
Lui sembla si ardu
Qu’oublier, elle ne put
Et les souffrances vécues

Au fond d’elle les enterra
Aux yeux des autres, les déroba
Et ses blessures, ma foi
Pour eux, les dissimula

Mais le moment venu
Pour ses proches, elle fût
Dévouée, comme elle put
Et fidèle convaincue

Et inquiète pour eux
Toujours, en tout lieu
De les savoir heureux
Malgré passé douloureux

Mais la silhouette froide
De la rose aux épines maussade
Cachait un cœur malade
Et des vertus par myriades

Retenue pour ne pas sombrer
Forte, fragile, blessée
Souhaitant les attaques cesser
Dénonçant son âme affectée

Les ignorants, les croisant
Dans leurs yeux méchants
Sans détour, leur jugement
Sa douleur, invisible ; et pourtant

Rêvant de tendresse, d’émoi
D’un roc parfois
Pour se délivrer du poids
De ses peines d’autrefois

– Marco Bucci –