Chaque occasion, pour vibrer, saisissant
Apercevant la nuisette déposée par là
Me souvenir qu’elle t’habillait si sensuellement
En regardant dans un soupir le sofa
Jadis, enlacés, nous étions, amoureusement

Toutes ces heures derrière le carreau froid
Espérant ton retour, si mélancolique
Scrutant les rues désertées avec émoi
T’imaginer pour revivre ces instants magiques
Ceux que nous vivions au coin du feu de bois

Et depuis, mes longues nuits si agitées
Depuis que tu n’es plus près de moi
C’est un coussin que j’effleure, troublé
Essuyant une larme de désarroi
Attendant le lever du jour pour espérer

Percevant parfois ta voix qui murmure
Au cœur de la nuit noire qui m’enveloppe
Ces mots qui pansent mes blessures
Sous ton charme, mes craintes qui se dérobent
Me blottir contre toi, vulnérable, sans armure

Avec toi, j’ai tant appris
Et maintenant, je vis de tant d’illusions
Lorsque le soleil se couche, loin d’ici
Te savoir heureuse est ma seule consolation
Tant d’émotions en pensant à tes lèvres chéries

Les yeux pétillants, ceux d’un ours gourmand
Regoûtant aux saveurs d’un dîner à deux
Remplissant deux verres généreusement
Savourant ton rire aux éclats, fermant les yeux
Parlant à celle qui était jadis assise là, gracieusement

De notre histoire si étrange, de notre attirance
De nos longues discussions à distance
De nos rires partagés avec insouciance
De nos regards muets avec insistance
De nos émotions refoulées par prudence

A chaque fois que ta voix
Allège la distance ; ton absence m’accablant
Chaque instant vécu avec toi, gravé en moi
Que je revis dans les instants de la vie maintenant
Pour chaque émotion qui m’envahit parfois
Alors te revoilà, juste un instant.

– Marco Bucci –