C’était ce matin, à l’aube, que j’ai ressenti
Irrésistiblement, lorsque, contre moi, blottie
Le désir de vous avoir pour moi, toute la vie
De vous aimer, à l’épuisement, jour et nuit
C’était ce matin, à l’aube, perdu
Que mes yeux sur votre corps nu
Lentement, vos courbes, ont parcouru
Me rappelant, en vous, tout ce qui m’a plu
C’était ce matin, à l’aube, silencieusement
Lorsque vous dormiez paisiblement
Que je promettais de vous offrir, dorénavant
Le meilleur de moi, tout simplement
C’était ce matin, à l’aube, discrètement
Que dans mon café, je noyais, difficilement
Les regrets d’obstacles non franchis auparavant
Mais de vous voir, me réchauffe le cœur, vraiment
C’était ce matin, à l’aube, sur le sofa, affalé
Par la quiétude de votre sommeil, troublé
Mais par le désir de vous rendre heureuse, ravivé
Et le besoin de me saouler, si à manquer, vous veniez
C’était ce matin, à l’aube, que vous êtes apparue
A moi, comme au voyageur aux pieds nus
Seul et humble, face à Dieu, cet inconnu
Comme l’ange de notre vie, tant attendu
C’était ce matin, à l’aube, bousculé
Par mes sentiments, pour vous, jamais égalés
Par vos souffrances, tant tourmenté
Que par réconfort, votre visage, j’ai caressé
C’était ce matin à l’aube, que du « vous » je t’ai donné
Lorsque tu dormais, ma chère tant aimée
Afin que chaque jour je puisse me rappeler
Que la vie auprès de toi est un cadeau inespéré.
– Marco Bucci –